Soir de rentrée à Ramonville avec, en guise de concert d’ouverture de cette dernière partie de l’année, un monument pop rock, Nada Surf. Difficile de toute façon de passer à côté de l’affiche du soir une fois les portes de la salle passées, vu que tout le personnel du site, patron inclus, porte un t-shirt à l’inscription manuellement rédigée par la propriétaire des lieux : Le Bikini aime Nada Surf.

Ça tombe bien, moi aussi. De mémoire, j’ai assisté à 7 des 10 Bikini des Californiens.

La première fois à Lacroix Falgarde, j’étais même pas majeur, tout comme mon collègue d’apéritif du soir, bien connu sous le nom de DJ Mulot, avec qui je me délecte à chaque fois du partage de souvenirs de lives où nous étions tous les deux, sans à l’époque nous connaître. À trois jours près, je reçois mon premier cadeau de 45e anniversaire en échangeant avec Hervé, que je bade depuis une bonne vingtaine d’années, quelques anecdotes des anciens passages du groupe. Secret professionnel respecté. Et alors que l’heure du show arrive à grands pas, nous sommes rejoints par un autre monument de la musique locale, Gilles Jumaire, créateur en autres des productions Bleu Citron et du festival Oz. Festival Oz, c’est marrant d’ailleurs puisque sa première édition à quelques heures du Covid était programmée le soir du concert de, devinez qui, au Bikini : Nada Surf, j’y étais.

Si Nada Surf jouait tous ses plus grands succès lors du rappel, il durerait deux heures

Fin des festivités bucoliques absolument divines, je suis rejoint par ma moitié et partons assister à la fin de la première partie : The Cle Elum. Perchés sur le balcon, fosse pleine à craquer, place aux choses sérieuses, et c’est sur fond de lune métallique, le dernier album s’appelle Moon Mirror pour les novices, que le désormais quatuor balance une poignée de nouveaux titres.

Même si un poil moins festif qu’à l’habitude, on sent énormément l’engagement des New Yorkais sur de nombreux fronts sociétaux, l’ambiance est chaleureuse et bienveillante, le public reprenant en cœur les grands classiques de Matthew Caws et sa bande. Le truc fou avec Nada Surf, c’est la quantité de tubes sortis en trois décennies, en gros si Nada Surf jouait tous ses plus grands succès lors du rappel, il durerait deux heures.

La set list est parfaite, le rappel pour le coup me vaudra un joli chambrage, pariant en grand fan sur un bon vieux « Popular » / « Always Love » / « Blankest year », dommage, seulement 2 sur 3. En effet, deuxième cadeau de la soirée, après les dernières notes électriques d’ « Always Love », la lumière revient, tout le monde fait « chut » et debout face à l’assemblée, les quatre compères clôturaient la soirée sur un frissonnant « Blizzard of 77’ » en mode guitare sèche a capella, la cerise sur le concert d’anniversaire. C’est quand la onzième date ?

Le Bikini aime Nada Surf, Nada Surf aime le Bikini, perso, j’aime les deux depuis presque trente piges et c’est pas près de s’arrêter.

PS : Hervé, s’il te reste un t-shirt dans un carton, suis preneur !