[FESTIVAL] Parc Odyssud | du 23 au 25 mai | festival-luluberlu.fr

D’abord, de sincères excuses à Peter Pan et ses enfants perdus, le Pays imaginaire se délocalise à Odyssud en 2025. Reste à espérer que le capitaine Crochet ne ramènera pas son équipage et son crochet rouillé sur le lieu des festivités. Parce que pour 3 jours (seulement), les angoisses sont pliées dans un mouchoir de pirate et un vent porteur de rires et de sourires souffle sur l’île du Luluberlu. Et quelle île ! Enfants, parents et grands-parents jetteront leurs ancres pour une déambulation en plein air, entre funambules, ateliers danse, concerts, théâtre d’objets, ainsi que trois spectacles en salle. Parce que comme le dit si bien Maya Yié, la coordinatrice de l’événement : « On a tous une âme d’enfant, et les propositions sont adaptées pour les petits et pour les grands”. Des majorettes version Queen-A-Man, au funambulisme vertigineux de Basinga, en passant par les marionnettes géantes qui prennent vie sous les étoiles, pour terminer par des soirées ciné — tout est conçu pour émerveiller et faire naître un éclat de rire et planter le germe d’un souvenir. Le Luluberlu, c’est le pays des rêves, mais en une version vivante, vibrante, à la frontière du possible et de l’imaginaire. Il n’est pas seulement un festival ; il est, depuis 17 années, une porte ouverte sur un monde où chaque génération se retrouve, ensemble, pour partager un moment hors du temps.

Il existe bien des festivals dédiés aux enfants en France, mais la magie du Luluberlu est unique. Chaque année, il se réinvente sans jamais perdre de vue l’essence même de son public : celui qui porte des rêves plein les poches et les étoiles dans les yeux. Joseph Carles, le maire de la ville, voit en ce festival plus qu’un événement. Il y voit une promesse : « Je crois qu’on peut faire du Luluberlu le numéro 1 des festivals jeune public de France « , dit-il, avec une conviction tranquille qui fait écho aux espoirs de toute une ville. La gratuité du festival renforce ainsi cette ambition. Parce que pour Joseph Carles, la culture doit être au centre des priorités. Parce que la sensibilisation à l’art commence dès le plus jeune âge. Parce qu’un spectacle, quand il est bien pensé, bien mené, peut laisser une empreinte indélébile. Une image dans la tête d’un enfant, un souvenir dans son cœur. Et Maya Yie l’a compris et l’a vécu.  » Petite, je me souviens des festivals de musique auxquels m’emmenaient mes parents, de ces instants. Il y a quelque chose de magique, d’être dehors, avec tout ce monde réuni. J’espère que des enfants vivront ici des expériences marquantes, qui leur donneront envie d’aller vers d’autres pratiques artistiques.  » 

Chaque année, des milliers de pieds minuscules foulent la pelouse, des mains collantes de barbe à papa applaudissent sans retenue, et des yeux grands comme l’univers s’ouvrent sur des mondes artistiques aussi différents les uns que les autres. Alors on s’assoit dans l’herbe, on lève les yeux, et on laisse l’imaginaire faire le reste. Certains enfants repartiront avec un autographe d’un clown au nez rouge. D’autres, avec un souvenir qu’ils ne savent pas encore nommer, mais qui les suivra longtemps. Et si le Luluberlu a ce pouvoir-là, c’est peut-être parce qu’il parle le langage de ceux qui n’ont pas encore appris à douter. Celui des rires spontanés, des questions qui n’attendent pas toujours de réponse, des silences qui veulent tout dire. Un jour, ces enfants deviendront grands. Mais au fond d’eux, quelque part entre un moment de nostalgie et une vieille chanson, il y aura toujours ce moment où le Luluberlu les aura fait RÊVER.