FLASH FESTIVAL : What a feeling
[SCÈNE LOCALE] Parvis du Stadium | 24 et 25 mai | flashfestival.fr
Le Flash Festival, organisé par l’association éponyme, invite la scène musicale émergente de Toulouse à se produire les 24 et 25 mai au Parvis du Stadium. Pour la 2ème fois consécutive est mis œuvre un « flashing light» sur tous types de genres musicaux. Avec le printemps, cette édition est placée sous le signe de « la naissance ».
| Arnaud Turounet
Fil rouge de cette deuxième édition, la « naissance » symbolise « la nouvelle ère » souhaitée par le Flash Festival. Un événement qui s’apprête à accueillir sur le parvis du Stadium pas moins de « 31 artistes » (le 24 dès 16h et le 25 mai dès 12 h jusqu’à 23 h). L’organisme du même nom, présidé par Aurore Laudet, est à l’origine de l’initiative. Il est aménagé en neuf pôles (logistique, partenariat, communication, associations, décor…) et compte « une soixantaine de bénévoles », précise Anna Lecerf, responsable du pôle Artiste. Le but : « créer un expérience scénique enrichissante devant 2000 personnes et encourager les rencontres entre artistes », souligne t-elle. L’association Flash Festival a donc décidé de s’implanter dans les trois universités de Toulouse pour donner une chance aux étudiants passionnés. En amont du festival, six soirées, dites tremplin, sont donc organisées pour sélectionner 12 artistes. « Chaque soirée Flash met à l’honneur deux catégories : solistes et groupes ou solistes et rap ». indique Anna Lecerf. Suivent alors un vote sur place, puis sur Instagram. « Les 20 autres artistes sont choisis par le biais de démo envoyées ou bien en ayant assisté à leurs prestations », ajoute Ana Lecerf. Chargée des candidatures, cette dernière assure « suivre des barèmes précis tout en consultant parfois l’équipe du Flash ».
La sélection en questions
Le principe de sélection via Instagram suscite néanmoins quelques réserves. Isaure, chanteuse sélectionnée parmi les trois solistes lors de la soirée tremplin au V and B Toulouse Reflets Compans s’exprime : « L’intention de base du festival est très louable mais la sélection par les likes est faussée car certains votants n’ont pas assisté à la prestation ». Bien que le duo Coffee Beanz s’estime « heureux » d’avoir remporté l’étape du tremplin, ses membres évoquent, eux aussi, une « légitimité artistique biaisée par les critères de compétition ». Reconnaissant elle-même les faille d’un système qui « valorise malheureusement la communauté au détriment du talent », Anna Lecerf évoque d’ailleurs la possibilité de le changer à l’avenir.
Quoi qu’il en soit, l’association réaffirme son soutien aux artistes en nouant des partenariats stratégiques avec des studios, des fournisseurs de matériel et d’autres acteurs de l’industrie pour leur fournir les ressources et la visibilité dont ils ont besoin pour réussir. Ana Lecerf insiste : « C’est un lieu de rencontres, même entre artistes, les cofondateurs du groupe Atlas se sont connus dans cet événement ».
Les artistes Flash dévoilent leurs superpouvoirs en musique
Parmi tous les jeunes musiciens présents pour cette édition du Flash Festival, certains ont déjà écumé quelques scènes à Toulouse comme Hondes et surtout le rappeur HYL. D’autres en sont à leur tout début. C’est notamment le cas de Guilherme ou d’Isaure. Cette jeune chanteuse de 21 ans, offre une pop anglophone « féérique et positive », accompagnée de son « live band » depuis un an. Musicienne depuis l’âge de 7 ans, celle qui a pratiqué le violon puis la batterie au conservatoire de Toulouse confie sa fascination pour « l’univers du cosmique, la tombée la nuit… C’est un nid de pensées ». Autre nom à noter pour l’avenir, le duo rap soul alternative Coffee Beanz, né il y a deux ans. Hybridation prometteuse entre le rap / trap du jeune homme, Liljo023 et le chant « mélodieux » de la jeune femme, Gent Kat.