PINK PARADIZE. La Machine Fat Boy Slim
Vendredi 4 octobre, Halle de la Machine, deuxième soirée du Mecanik Paradize, un quatuor de choix, une ambiance estivale, un décor de rêve, avec les Productions du Possible, tout devient ? Possible ? Perdu, démentiel. Une bien belle soirée en amoureux avec Jesse, on va pas vous mentir, on en prit pour notre compte !
I Mathieu Laforgue – Photos : Jesse Overman, tous droits réservés
De prime abord, le vendredi est souvent le jour préféré de la semaine du commun des mortels. Mais alors ce vendredi là, ça fait un moment qu’il était coché sur le calendrier. Et même s’il fallait avoir posé un RTT pour assister au concert d’ouverture des génialissimes Zoufris Maracas, je suis rejoint par mon photomaton adoré au début de Stand High Patrol. Plutôt habitué à jouer au lever du jour, c’est au coucher du soleil que le duo ouvre définitivement les hostilités du week-end, à la cool, avec un délicieux set reggae dub. Big up à Pupa Jim, tout le monde se détend, les tireuses coulent déjà à flot.
SPECTACULAIRE ENVIRONNEMENT
Premier calage de la soirée, on refait le monde en compagnie de l’Internet, qui nous rappelle que c’est en 1998, Champion du monde, qu’à débarqué sur nos ondes The Rockafeller Skank. Jesse avait déjà des cheveux blancs à l’époque, je découvrais la vie, et You’ve Come a Long Way, Baby est de souvenir le premier album électro que j’ai acheté, en Francs, excusez du peu. Le temps de finir notre jus de houblon, et on croise Mick, le responsable de ce joyeux bordel, ultra souriant comme à son habitude, une performance pour un mec qui n’a pas dormi depuis 48h. Merci l’Ami.
Première bataille des Machines, le spectacle est complètement ouf, la foule émerveillée par cette araignée de fer et son adversaire du soir. Time out, il est temps d’aller changer l’eau du bocal du poisson rouge. Expérience à part entière de la soirée, les pissotoires du Festival. En effet, grand moment de marade totalement masculine où en rang de 4, on se retrouve à uriner en face de 4 collègues jamais rencontré auparavant. Tout un poème. On poursuit la visite du site, les Productions du Possible ont mis les petits plats dans les grands, avec un village de food truck, une esplanade de squatage, des bars à tire larigots, c’est simple, suis pas sûr que tous les festivals estivaux soient aussi bien structurés.
FAT BOY SLIM AGAINST THE MACHINE
Bref, pendant ce temps-là, la nuit est tombée, les écrans sur scène installés, Chinese Man est dans la place ! Dès l’entame, malgré un vent frisquet, la chaleur humaine a pris le dessus. Le set est chirurgical, pas le temps de discutailler, et le trio bien accompagné de cuivres et MC’s, Youthstar et la moitié d’ASM, avoinent épais. Comme tout le monde, I’ve Got that Tune, et la fosse est désormais un dancefloor géant.
Retour au pied du Minotaure, notre point de « si on se perd on se retrouve là », nouveau jus de houblon, nouveau combat bestial, en nocturne cette fois-ci, dans un site éclairé par de multiples torches enflammées. Spectaculaire, quand tu nous tiens.
22h à ma montre, 2h du mat’ ressenti, faites entrer le DJ ! Sexagénaire bondissant aux platines, 61 ans au compteur, on est vraiment curieux de savoir ce que prend le Monsieur au ptit’ dèj le matin. Jesse a ses yeux d’enfants, beaucoup plus expérimenté que moi sur ce courant musical, aucune de ses phrases ne se finit par autre chose qu’ « Amazing ». Avec une electro-house intergénérationnelle appréciée de 7 à 77 ans, Fat Boy Slim satellise tout ce beau petit monde dans un autre espace-temps tout de rose vêtu, mixant à merveille ses pépites à celles de Freddy Mercury, les Stones, Kid Cudi, Ramones, Velvet Underground, j’en passe et des meilleures. Ballons de baudruches, foule hystérique, machines dansantes de part et d’autre du Britannique sur un Satisfaction Sank à jamais gravé dans l’histoire du Festival, il est 23h, on ferme.
Retour dans la voiture familiale, ultime débriefing, pour une fois, on est d’accord sur toute la ligne, le verdict final se résume en quatre mots : Quelle putain de soirée !!