STUPEFLIP :
STUP FOREVER,
LE CROU DE FOUDRE

Disparu des radars depuis 2018, King Ju sort de sa tanière et balance dans la face du monde StupForever, cinquième pavé dans la mare hexagonale de Stupeflip. Débriefing chaotique.

Texte : Mathieu Laforgue l Crédits album & photo : Dragon Accel / Modulor

Je vais pas vous mentir, après l’arrêt des lives, « Fini la super bête de foire », j’avais bien peur que Stup Virus soit l’épilogue de la folle aventure Stupeflip. Et non !

Réjouissance donc que celle d’avoir des nouvelles du Crou, balancés du haut de sa tour sombre par King Ju, tête pensante du phénomène. Sorti sur la toile il y a quelques semaines, « Dans ton baladeur » avait donné le ton : ce nouveau variant du Stup Virus a clairement pas fini de squatter votre cervelet. Refrains insistants, pistes audio addictives, humour noir très serré, le désormais quinquagénaire n’a pas perdu de sa superbe. Monté et mixé de A à Z, à l’exception des titres « The Platform » et « Régions fédérées » co-écrits avec ses acolytes Cadillac et MC Salo, ce Stup Forever est un pur produit Barthélémien.

Ce nouveau variant du Stup Virus a clairement pas fini de squatter votre cervelet

Exit Sandrine Cacheton, retour de Pop-Hip, Stupeflip refume du shit, « et c’est tellement bon », balançant au passage à tour de bras ses textes toujours aussi mal léchés sur des sons très 90’s. A son habitude, insomnies et bières aidants, cet artisan sonore a chiné au fin fond du web pour créer les nouvelles boucles démoniaques de son univers onirique. Car oui, King Ju est toujours ceinture noire de karaté verbal et a toujours « L’ truc xplosiff » qui te fait sans cesse relancer ta platine. « Etranges phénomènes », « Vengeance » ou encore le bien plus sérieux-qu’on ne pourrait le penser sous ses airs de reggae-, « Les gens qui s’énervent » en sont la preuve. Morceau psychanalytique,« Sharkattack » revient sur sa prise de distance tout en humilité avec le live, qu’à cela ne tienne si « la poule aux œufs d’or a fait des œufs durs ».

Marque de fabrique de l’homme à la cagoule le plus connu du XXIe siècle, les interludes restent bien electro-punk à l’image de « Gluo » ou « Tiger crane » et l’épilogue final, « Stay positiv’ » oscillant entre une rave et la bande originale d’un film de série Z semblent montrer du doigt les futurs projets du bonhomme. Car tout le monde est au courant depuis la premier piste du premier album, « le Crou ne mourra jamais ».

Bonus
Le clip de « Dans ton baladeur (DTB) » avec un mec cagoulé, un cimetière
et un jeu de société bien zarbi.

Stup Bonus
Envie de prolonger l’expérience, rejoins le monde de Minecraft, saupoudre le de Stup et tu obtiens STUPEFLIPCRAFT. Pas de panique, tout est expliqué sous la vidéo.