CONCOURS DE COURTS : une cérémonie de clôture en forme de nouveau départ

Vendredi dernier s’est déroulée la cérémonie de clôture du festival Concours de Courts avec projection des courts-métrages gagnants. Clutch y était. On vous raconte cette soirée qui marquait la dernière du fondateur de l’événement Serge Regourd.

| Eloïse Balbona

Je préfère quitter les choses avant qu’elles ne me quittent”, explique Serge Regourd, le créateur du festival Concours de Courts. Celui qui est également le Président de la Commission Culture et Audiovisuel en Occitanie justifie ainsi sa décision de raccrocher les gants après 20 ans de bons et loyaux services. L’édition 2023 sera, d’ailleurs, la dernière édition du festival sous sa forme initiale, à savoir un projet professionnel tuteuré pour les écoles de cinéma et d’audiovisuel. L’événement va donc subir des évolutions à l’avenir mais dont les contours restent encore à dessiner à ce jour.

Pour rappel, l’objectif de Concours de Courts est de mettre à l’honneur un format cinématographique peu représenté : le court-métrage. Depuis 2003, des centaines de films courts provenant d’Europe et des États-Unis, sont visionnés par les organisateurs. Des candidatures qui donnent lieu à plusieurs séries de sélections. Première étape : des professionnels de la région (réalisateurs, producteurs, comédiens, journalistes, universitaires) font un premier choix. Puis, via un vote, le public toulousain livre sa sélection à un jury de professionnels venu des quatre coins de France. Cette année, celui-ci était composé de Dominique Besnehard (président du jury), Marina Golovine, Delphine Rollin, Jean-Christophe Bouvet, Jérôme Bertin et Claire Nebout.

Le court permet de développer des idées plus folles et inventives

Alors que les courts-métrages ont déserté les salles de cinéma depuis longtemps, le festival Concours de Courts entend redonner envie aux gens d’en regarder et pourquoi pas d’en réaliser. “C’est facile de faire des films aujourd’hui avec les outils mis à notre disposition”, confie l’actrice Claire Nebout. On retrouve d’ailleurs dans ce format une liberté perdue dans beaucoup de films projetés au cinéma. “Internet a démocratisé l’exercice, il y a peu de cadres restrictifs ce qui fait qu’on peut développer des idées beaucoup plus folles et inventives« , confirme Jérôme Bertin. Malheureusement les courts-métrages rapportent peu d’argent et restent encore souvent des exercices de style avant de franchir le pas du long.

Au total, plus de 300 métrages ont tout de même été reçus cette année. Après sélection seuls 15 d’entre eux ont été présentés aux jury. “J’espère avoir trouvé le nouveau François Ozon” révèle Dominique Besnehard avant le visionnage. Au cours de cette cérémonie de clôture à la Cinémathèque de Toulouse, le public a ainsi pu visionner gratuitement les courts primés. Au programme du soir donc : A guerra finita, de Simone Massi (Prix du meilleur film d’animation), La pote d’un pote, de Julien Henry (Prix du meilleur film international), Horizon réussi, de Théophile Gibaud (Prix du meilleur film français), Coupable(s), de Franck Llopis (Grand Prix du festival) ou Fortissimo, de Victor Cesca (Prix du coup de cœur du public)

Comme chaque année, ce sont les étudiants du Master 2 AGCom de l’Université Toulouse Capitole qui ont organisé l’événement. Pour cette édition, l’équipe, 100% féminine, était composée de Célia, Fiona, Juliette, Olfa et Rose qui ont oeuvré pour célébrer les 20 ans du festival et rendre hommage à Serge Regourd. Résultat : une cérémonie remplie de paillettes, boules à facettes et, évidemment, une magnifique pièce montée pour finir ! On les félicite pour ce beau travail.