FAKEAR EN CONCERT AU BIKINI : Talisman songe et vérité

[ELECTRO] Le Bikini | ven. 24 mars | 20h | 26 à 29 € | lebikini.com

Fakear est de retour avec Talisman, un nouvel album en forme de retour à l’essentiel. Ce magicien de la musique électronique exercera les effets de son charme sur la scène du Bikini vendredi 24 mars, pour une soirée aux sonorités organiques, rocailleuses, volontiers naturelles et engagées.

| Louella Boulland – Photo : Lucie Bascoul

« Je pense n’être caché sous aucune influence ou artifice technique », confiait Fakear sur son compte
Twitter en octobre dernier, alors en pleine création de son nouvel album Talisman, sorti il y a presque un
mois. Théo Le Vigoureux s’est dévêtu de son costume de scène pour un « retour aux sources ». Plus
proche de lui-même, il explore des sonorités africaines, surfe sur la vibe du « chill mélodic », et redéfinit
les limites de l’electro.

Thématique inévitable lorsqu’on parle de Talisman, l’engagement. Avec une pochette à l’image minérale
et un album qui complète un triptyque déjà formé d’Animal, son premier, et Végétal, sorti en 2016, Fakear
attribue un nouveau message à la musique électronique, la diversifie et l’actualise. Parce que
l’engagement climatique prend une place de plus en plus importante dans son travail, il utilise sa musique
et sa notoriété pour diffuser un message qui lui tient à cœur. Ainsi, le Normand a composé « Odyssea »
avec la plume et la voix de son amie Camille Étienne, militante écologiste française et porte-parole du
mouvement « On est prêts ». Elle y dénonce, au travers d’une nouvelle fictive, le comportement lâche des
Hommes et souligne la richesse qu’offre la Terre. Une profondeur sublimée par la musique de Fakear.

« LE PLUS GRAND ET AMBITIEUX DE MES ALBUMS »

Dès le premier titre de Talisman, le ton est donné. Inclassable, un peu chill-out, « Amulet » est une invitation à l’introspection, mise en bouche de l’ambiance générale de l’album. Un son electro tinté de l’effet scintillant de la harpe, à la résonance mystique et spirituelle. Petit bonus : une touche de saxophone
particulière puisqu’il s’agit de Fakear en personne. « Le saxophone à la fin, c’est celui sur lequel j’ai
appris à jouer aux alentours de huit ans
», révèle-t-il sur son compte Twitter. Avec Talisman, Fakear souhaite ainsi revenir à l’essentiel avec spontanéité et surtout honnêteté. Et pour cela, quoi de mieux qu’un artiste qui ressort son tout premier instrument ?

Composé de 14 titres, Talisman est « le plus grand et le plus ambitieux de mes albums », avouait Fakear
au média Hands UP Electro en novembre dernier. En effet, il s’y affranchit des frontières géographiques
et part à la découverte des mélodies africaines. Une direction artistique nouvelle, originale, notamment
caractérisée par le titre « Olélé », remix inspiré du chant lingala « Olélé Moliba Makasi ». Une mélodie
originaire de La République démocratique du Congo et de la République du Congo, chantée en berceuse
aux enfants ou fredonnée par les rameurs pour rythmer les coups de leurs pagaies. Réfléchi, authentique,
le trentenaire semble interpeller avec « Olélé » notre âme d’enfant et nous rappelle à l’innocence. « Je me
suis trouvé
», admet-il, dix ans après ses premiers succès. Ce vendredi 24 mars, sur la scène du Bikini,
Fakear dévoilera au peuple toulousain un visage spontané, heureux, enfantin, dont on espère observer les
vertus tel un véritable Talisman.