CINEXPÉRIENCE : un événement pour pousser les jeunes à la salle… de cinéma
[PROJECTIONS, CONCERT, EXPO] ABC | ven. 7 avr. | 18h | 6 à 9 €
La deuxième édition de Cinexpérience débarque ce vendredi 7 avril au cinéma ABC. Au programme, concert, expositions, projection de films et courts-métrages subtilement articulés autour de diverses thématiques, dont la jeunesse et la quête d’identité. Zoom sur un événement 100 % organisé par des étudiants pour redonner le goût des salles de cinéma à la jeunesse.
| Louella Boulland
Cinexpérience est de retour sur la scène cinématographique. Une vingtaine d’étudiants en master Communication audiovisuelle et médias (CAM), à l’université Toulouse Jean-Jaurès, ont groupé leurs forces pour organiser la seconde édition de l’événement. Une soirée durant, ils projetteront deux films accompagnés de deux courts-métrages, pour discuter et réfléchir ensemble autour d’un thème commun : la jeunesse et la quête d’identité.
Après un concert de bienvenue donné par un groupe d’étudiants, c’est Le Boug Doug, court-métrage de Théo Jollet qui ouvrira le bal, suivi du film choral Summertime de Carlos Lopez Estrada, retraçant l’histoire de 25 jeunes s’entrecroisant le temps d’une chaude journée d’été, dans la ville de Los Angeles. Puis, au terme d’un court moment d’échange autour d’un buffet, les étudiants nous proposeront Sound of Metal, l’histoire de Ruben et Lou, deux jeunes amants et musiciens rêvant de faire carrière dans leur passion musicale avant que leur destin soit chamboulé par la soudaine surdité de Ruben. Une histoire de jeunesse émouvante, précédée par la diffusion du court-métrage PRKTRNIC de Julien Patry.
Raccrocher la jeunesse au cinéma
« Ces films représentent la jeunesse, nous pouvons nous identifier à eux. Ils portent des problématiques qui nous interpellent », défend Alicia Ambroise, 23 ans, chargée de presse et coorganisatrice de l’événement. Parce que l’objectif principal de Cinexpérience est de raccrocher les jeunes au cinéma. « Le but est de redonner le goût du cinéma à la jeunesse, leur donner envie de retourner dans les salles de cinéma et leur montrer à quel point ça peut être agréable. Je me suis moi-même éloignée du cinéma alors que je l’étudie », confie Alicia. En effet, ce n’est plus une surprise : le cinéma français souffre encore de l’énorme impact causé par la Covid-19. Avant l’épidémie, les cinémas enregistraient en moyenne 208 millions d’entrées annuelles, contre 95 millions en post-Covid, selon Ouest-France. Depuis, la tendance est à la hausse mais reste tout de même bien inférieure aux fréquentations habituelles avec une moyenne de 152 millions d’entrées en 2022, toujours selon Ouest-France. Un regain de fréquentation qui s’explique toutefois par la sortie d’Avatar 2 et ses 10 millions d’entrées en France, selon Franceinfo, ou d’Astérix & Obélix : L’Empire du Milieu et ses 6 millions d’entrées, selon ecranlarge.com.
« Tous les sens seront en exergue »
Les Français se réconcilient peu à peu avec nos écrans grâce notamment au travail des associations et militants qui œuvrent chaque jour pour la redécouverte du plaisir cinématographique. Parmi eux, quelque part au sein des ruelles toulousaines, Cinexpérience. « C’est une expérience globale qui met tous les sens en exergue », soutient Alicia. Et oui ! Le cinéma, ce n’est pas qu’une affaire de personnages bleus ou de Gaulois. Les étudiants ont tenu à faire de cet événement un lieu de rencontre et d’échanges, en proposant des espaces libres et ouverts à la discussion pour débattre des thématiques abordées dans les films.
« C’est le bébé de notre master »
Cinexpérience est aussi une aventure 100 % made in étudiants toulousains. « Nous avons choisi les films, les expositions, le concert et avons fait appel à une étudiante de la promo pour réaliser les dessins. On a tout fait, c’est le bébé de notre master », résume Alicia. Une soirée riche d’apprentissage à laquelle ils consacrent une année entière de création et d’organisation. Et l’équipe a pensé à tout en rendant l’événement disponible via le Pass Culture. « De plus, nous proposons la soirée à un prix abordable pour qu’elle soit accessible au plus grand nombre », ajoute-t-elle. Car, c’est bien connu, « plus on sera nombreux, plus on sera heureux », s’esclaffe la coorganisatrice.