VIAGRA BOYS, Punk burné


[ALBUM ] VIAGRA BOYS | Welfare Jazz (Year 0001)

Et la première bombe sonore de l’année, en attendant le nouveau Sleaford Mods, est attribuée à… [Roulements de tambours] : VIAGRA BOYS !

| Mathieu Laforgue

Après une première garde à vue musicale en 2018, Street Worms, Sebastian Murphy et ses acolytes reviennent aux affaires pour le plus grand plaisir de Charles XVI Gustave, empereur du royaume des Hives. Welfare Jazz, traduisez allocation jazz – ou comment rentrer directement dans le lard du ministère d’une culture qui donne, gracieusement, des Couronnes pour développer la musique classique dans ses contrées. Pas vraiment d’accord, les Suédois balancent donc une nouvelle fournée véhémente, où l’on refait gentiment le monde sur fond de punk foutraque boosté au saxophone.

Rythme soutenu, voix écorchée, une grosse trempe pour commencer !

SWEDEN PUNK IS NOT DEAD

Quelques secondes, le temps pour avaler la pilule bleue des Viagra Boys et rentrer dans ce nouvel opus avec un «Ain’t nice» qui a tout du chant révolutionnaire en puissance. Rythme soutenu, voix écorchée, une grosse trempe pour commencer. La suite est sur le même tempo, le plus tatoué des crooners scandinaves et sa bande régalant nos écoutilles sur des morceaux comme «6 shooter», «Into the sun», «I feel alive» ou le bordélico-jubilatoire «Girls and boys». On rajoute à ça des passages de spoken word où il n’est pas vraiment question des bienfaits du sandwich au hareng pour la santé, et on tombe alors face à face avec «Secret canine agent». Le morceau le plus allumé de l’album, dissertant sur les chiens et les crevettes. Une claque qui finit tout de même par une caresse, avec le très délicatement folk & blues «In spite of ourselves » porté par la douce voix d’Amy Taylor. On en reparle tout de suite.

En effet, pour votre culture gé’ et boucler la boucle, on retrouvera aussi Amy Taylor sur le nouveau Sleaford Mods, qui sort ce 15 janvier un «Nudge it» totalement dévastateur, déjà en écoute aux quatre coins de la toile. Histoire de faire monter les normales saisonnières, une écoute des productions de l’Australienne et son pub band Amyl and The Sniffers ne fera non plus de mal à personne…

Photo : © Fredrik Bengtssson

CADEAU !
Le clip déjanté de « Ain’t Nice » tourné dans Stockholm, ci-dessous :

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