SUPRÊMES RÉSIDENCES : Bienvenue chez Babayaga !
Une maison bourgeoise du 19ème siècle du quartier Saint-Cyprien à Toulouse se transforme en un lieu de culture éphémère avant sa démolition. C’est le projet assez fou lancé par le collectif de design Salade Suprême. Le tout autour du thème de Babayaga.
| Enzo Chatel
Depuis le début de l’année 2024, les artistes du collectif Salade Suprême s’activent dans une maison du centre-ville. Et pour cause, le temps presse ! Dans quelques mois, cette demeure située au 114 rue de Cugnaux, au cœur du quartier Saint-Cyprien, va être détruite. Mais avant la démolition fin août, l’association Sozinho a prêté les clés aux artistes de Salade Suprême. Ils ont carte blanche et comptent bien en profiter pour laisser libre cours à l’expression de leur art. Du sol au plafond, de l’intérieur à l’extérieur, tout va y passer. La taille de leur terrain de jeu : pas moins de 340 m2.
Quentin Lhommeau, coordinateur du collectif explique plus en détail le projet. « On a déjà deux artistes de Nancy qui ont commencé à graffer dans un couloir et une chambre. Il y a un appel à candidature pour tous les artistes intéressés jusqu’à fin mars. Ensuite, le gros du projet va pouvoir commencer. Le but est d’être prêt le 27 avril pour le vernissage. » Vous pourrez donc venir visiter ce gigantesque cabinet de curiosité après cette date et ce jusqu’au 6 juillet.
Mais alors que va-t-on y retrouver ? Parmi la quinzaine d’artistes qui devraient participer au projet, chacun va y apporter sa patte. Il y aura donc du street-art, de la photographie, mais aussi du cinéma ou de l’animation. Quentin, lui, est spécialisé dans le design d’objets et va lui aussi participer. Le projet se fait en collaboration avec le collectif Mister Freeze, acteur culturel emblématique du street art en Occitanie. De quoi en prendre plein les mirettes.
Un thème : Babayaga
Chaque artiste s’exprime à manière, mais ils suivent tous un fil conducteur : Babayaga. C’est d’ailleurs le nom qu’ils ont décidé de donner à la maison. Quentin dévoile l’origine de ce terme : « c’est un conte russe, une fable qui met en scène une maison vivante toute biscornue avec des pattes de poule. Ça nous est venu naturellement quand on a vu la maison. Elle est à la fois un peu effrayante avec ses faux airs de manoir hanté, mais aussi réconfortante avec son architecture élégante de maison bourgeoise du 19ème siècle. »
C’est fin avril que le projet sera réellement ouvert au public. Jusqu’au 27 avril, vous pourrez suivre l’avancée sur les réseaux sociaux de Salade Suprême et à partir de cette date, des portes ouvertes, des animations et des représentations artistiques seront organisées tous les vendredis et samedis. Au programme : musiques, spectacles de sons et lumières, danses, etc. « Si ça marche bien, on va s’étaler aussi sur le dimanche », confie Quentin. En semaine, le lieu sera réservé aux écoles et aux associations de quartier. « On prône l’accessibilité à la culture à échelle humaine. On veut vraiment être proche du public. » Le collectif a ainsi prévu des ateliers d’initiations à l’art pour les plus jeunes. Découverte de la photographie, du cinéma, du dessin… Il y en aura pour tous les goûts !
Chez Babayaga marque la première édition des Suprêmes Résidences, concept de résidence d’art éphémère. Bonne nouvelle, il y aura d’autres éditions : « sur des plus longues périodes, des plus grands bâtiments et en poussant le concept encore plus loin ! Ce n’est que le début. »
Avis aux artistes, les inscriptions sont encore ouvertes. Et pour le public il faudra patienter jusqu’au 27 avril. Plus d’informations sur https://saladesupreme.fr/
