Rôle de Clutcher ?
« Je gratte sur les arts vivants ! »

Depuis…
« J’étais là avant ! »

Sur 100 numéros, s’il ne devait rester qu’une couverture ?
C’est vache ça. Tu veux dire qu’il y en aurait 99 de « jetables » ?

Ton meilleur moment à Clutch ?
Ce sont des meilleurs moments et ce n’est pas « à » Clutch, mais « pour » Clutch : toutes les émotions, rires, larmes, uppercuts, révélations, transcendances, voyages, vécus en allant voir des spectacles/installations, etc. afin de mieux pouvoir en parler. Au taf, quoi.

Et le pire ?
Tu veux dire à part les pires choses que sont les calibrages de 550 signes pour parler de festivals, ou 1500 signes pour une interview ? Euh… La période Covid et la preuve par le discours et les faits que, pour bien trop de responsables politiques et culturels, la culture, ça n’est pas essentiel.

C’est quoi Toulouse pour toi ?
Moins qu’hier mais plus que demain. Une ville où j’ai choisi de vivre mais qui me déçoit chaque jour un peu plus, la faute essentiellement aux choix urbanistiques et d’investissements qui orientent la ville rose vers un bleu horizon morne, sage et dénué d’étincelles. Une ville devenue quelconque où toute animation est corrélée à une flopée d’autorisations, où la spontanéité a disparu. Une ville qui sucre des subventions à des associations utiles pour s’équiper en une quincaillerie de caméras qu’on voit à trois par poteau parfois. Des quartiers abîmés par la gentrification et le béton, avec des rues entières ouvertes à la malbouffe et des loyers qui flambent, mettant les fauchés dehors. À croire que l’idéal des édiles est de façonner le Toulousain nouveau : riche, gras et docile. Je m’arrête là, me relire me colle le bourdon.

Et tu as un quartier préféré sinon ?
Je ne suis pas fidèle.

Ce sera quoi Clutch en 2032 ?
La même chose, mais plus ! Décliné en 160 langues et 23 dialectes, implanté dans les grandes villes du monde entier hors capitales (has been), clandestin au Tibet, Clutch ne sera que la partie émergée de l’Iceberg138 (le seul iceberg encore vivant en 2032). Une grosse machine d’entertainment qu’Elon Musk voulait racheter mais que pépé Ostré il a dit « No man… It’s no time to die ». Je pourrais continuer longtemps vu qu’il n’y a pas de calibrage, pour une fois, mais je laisse la parole aux autres…